Le Roadster Gros Calibre

 

CRITIQUE MOTO MAGAZINE -

En dépit d'un gabarit impressionnant, Yamaha a su faire de la XJR une machine joueuse et vive. Ce roadster très docile se plie sans problème à l'usage quotidien. D'autant qu'il reste économique, pourvu que l'entretien soit suivi.

Yamaha est le dernier à se glisser dans la catégorie des gros roadsters, fin 93, en dévoilant une machine agressive au look de Superbike des années 70. Le quatre cylindres en ligne provient de la FJ. Il est adapté à l'utilisation plus incisive par l'adjonction d'une rampe de carburateurs spécifique. La modification du système de sélection et de prise de l'embrayage ne suffit pas pour empêcher la boîte de craquer (c'est le syndrome de la 1100 XS qui revient...). Aucune modification importante n'a affecté la XJR depuis sa sortie.

Dans la famille des bestioles velues, la XJR se pose là ! Tous les nostalgiques des bastons de Superbikes s'y sont laissés prendre. De plus, l'agilité de l'engin, dès qu'il quitte l'appui de sa béquille, est surprenante. Le pilote profite d'une position de conduite très reposante, tant en ville que sur route. Il peut aussi se risquer dans les embouteillages, tant le poids de la machine est bien réparti et n'entrave pas les manoeuvres délicates. La hauteur de selle raisonnable et le rayon de braquage réduit permettent de vaincre l'inertie des 250 kg de la Yamaha. Le freinage d'outre-tombe et le gros moteur bien « rempli », dès les plus bas régimes, donnent irrésistiblement l'envie de faire parler la poudre.